L’actualité publique de ces dernières semaines doit laisser un goût amer à tous ceux, dirigeants et managers, qui au quotidien, font grandir femmes et hommes dans leurs organisations.
C’est ainsi que nous avons entendu avec stupeur un homme politique de premier plan s’estimer au-dessus des lois. À sa décharge, il n’est pas le premier et sans doute pas le dernier. Ou encore, un intellectuel, qui pense trouver une certaine indulgence dans une victimisation éhontée…
Ces 2 exemples, parmi tant d’autres, ne sont certes pas nouveaux ni très originaux. Ils montrent en tous cas qu’il est bien difficile de trouver dans l’arène journalistique les exemples inspirants en matière d’éthique. Lorsque les élites anciennes perdent le sens même de ce qui fait leur fonction, c’est que le futur doit se jouer ailleurs. J’y vois une confirmation par l’absurde que c’est dans l’entreprise que va se jouer notre capacité à transformer notre société pour répondre aux formidables enjeux de l’époque.
Trouver dans l’entreprise l’inspiration qui manque au-dehors
vÊtre un dirigeant ou un manager conduit donc à se poser la question de l’incarnation les valeurs positives et engageantes qui sont le gage à la fois de la réussite économique de l’entreprise, mais aussi de sa capacité à répondre aux nécessités du développement humain.
Si vous aussi, êtes touché par cet enjeu, s’il vous arrive de vous interroger sur votre « ligne de conduite intérieure » sur laquelle vous fondez votre éthique au travail et les rapports humains dans votre environnement professionnels, je vous propose 5 « repères ». Ils nous ont été proposés il y a 2.500 ans par Confucius.
Il y a plus de points communs entre notre société et celle de Confucius qu’on imagine souvent. Nous vivons une révolution technique et économique, avec l’avènement de la société de l’information, de l’intelligence artificielle. Pour Confucius, c’était la révolution de l’âge du fer, qui allait démultiplier la productivité agricole, permettre l’émergence d’états plus peuplés, permettre l’invention de nouvelles armes, pour de nouvelles grandes armées se déployant avec de nouvelles stratégies militaires. Notre révolution technologique change tout, aussi : notre rapport au travail, nos relations sociales, et souligne la nécessité faite aux structures existantes (institutions politiques, sociales, économiques) de se réinventer.
Les 5 qualités confucéennes
Confucius a repensé la place de « l’Homme de Bien » dans cette société chinoise en voie d’émergence à l’époque, dont personne ne savait vers quoi elle allait. Il nous a légué 5 valeurs qui ont gardé toute leur valeur et qui peuvent être un puissant cadre dans l’éthique pour nos temps troublés.
- Le discernement : voir les choses telles qu’elles sont, sans a priori, sans jugement.
- La bienveillance : considérer l’autre comme soi-même.
- Le sens des rites : utiliser le cadre social de fluidifier la communication et la relation en lui donnant du sens.
- La sincérité : s’exprimer justement, sans manipulation.
Ces 4 valeurs sont complétées d’une cinquième, le sens du juste, qui est presque une résultante des 4 autres, et qui permet de rechercher, en tout, l’équilibre et le « juste milieu ».
Ces 5 valeurs vous inspirent-elles ? Comme relisez vous ce qui se passe autour de vous avec cette grille de lecture ? Et si l’envie vous en prend, appliquez là en regardant une prochaine interview de « décideur » … Vous verrez, cela permet de gagner du temps en se concentrant sur l’essentiel.